La Fashion Week fin terminée, place au décryptage des tendances qui m’ont interpellées pour l’automne-hiver 2018-19. Pour cette nouvelle saison, les créateurs ont clairement exprimé une envie de renouer avec la nature, tout en gardant une étroite liaison avec l’actualité.
Cette année, la femme représentée sur les show est libre, battante, conquérante. On le voit sur ces silhouettes sombres presque masquées d’Alberta Ferretti, Saint Laurent ou Marc Jacobs, où les chapeaux et les capes annoncent le style de la saison. Chez Dior et Burberry, on retrouve un vent de contestation propre aux années 70 avec des looks hippies revisités où les couleurs n’ont pas peur d’exister. Et cette tendance seventies n’est pas prête de s’arrêter avec encore des velours côtelés chez Paul & Joe, des couleurs passées chez Chloé, et imprimés tapisserie chez Mulberry.
Mais le vrai essor cette année, et qui s’installe déjà depuis quelques saisons, c’est bien l’inspiration wild folk de nombre de créateurs. Chez Lacoste et Chanel, les filles défilent carrément en pleine nature, prêtes à tenter l’aventure, quand d’autres (Acne Studios, Isabel Marant, Hermès, ou Philosophy) nous font découvrir des silhouettes country, fourrées, moelleuses, aux couleurs automnales et imprimés champêtres. Le confort est à l’honneur, et on le souligne par des nouages et des accumulations.
Des accumulations travaillées aussi comme protections chez Calvin Klein, Balenciaga ou Sportmax, marquants pour certains leurs révoltes contre la société et pour d’autres leur soutien à des associations caritatives, avec des collections très marquées sport.
Clairement, on est sûres d’avoir bien chaud l’hiver prochain; mais pas question d’abandonner l’allure sexy et glamour pour autant. Chez Jacquemus, Givenchy, ou Balmain, la sensualité se décline sous forme de matières moulantes, échancrées ou fendues, et des brillances strassées ou irisées qui font de l’ombre aux pastels encore très présents chez Valentino ou Kenzo.
En d’autres termes, la femme conquérante et sexy gagne en confort, et tant à considérer d’avantage la nature, dans ce qu’elle a de meilleur à nous offrir.